Association Blé dur Méditerranée Virée bruxelloise pour défendre le blé dur
Jeudi 24 mars, l’association Blé dur Méditerranée, soutenue par ses voisins européens, s’est rendue à Bruxelles pour une remise officielle d’un livre blanc aux députés européens. Ses membres craignent une érosion des surfaces en l'absence d'une politique forte de soutien. Et ce, malgré l'intérêt de la culture pour l'activité territoriale et la sécurité alimentaire concernant un aliment de base.
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L’association Blé dur Méditerranée regroupe l’ensemble des collecteurs coopératifs et privés, les semenciers, ainsi que les représentants agricoles de la filière des quatre régions de la zone traditionnelle de production de blé dur française (Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Paca et départements de la Drôme et de l’Ardèche), en mode conventionnels et biologiques.
Oui à une aide spécifique à l’horizon 2014
Cette mobilisation forte vient relayer différentes études confirmant que la mise en œuvre d'une politique blé dur est vitale, sous peine d’assister à une réduction drastique des surfaces, comme c’est déjà le cas notamment au Sud de l’Italie, en Grèce ou au Portugal. « Un soutien spécifique aux zones traditionnelles de production de blé dur est donc indispensable », souligne l’association. Et ce, pour :
- maintenir une agriculture de production dans une zone à contrainte naturelle forte qu'est le climat méditerranéen ;
- maintenir une production durable sur des territoires fragiles ;
- assurer la sécurité alimentaire sur un aliment de base de qualité (pâtes et semoule) ;
- développer une politique de cohésion dans le cadre de la politique de voisinage de l’union européenne.
Convaincue de la nécessité d’attribuer aux zones traditionnelles de production une aide spécifique à l’horizon 2014, l’association Blé dur Méditerranée se mobilise pour que perdure « une filière, véritable enjeu pour nos territoires, nos emplois, notre alimentation et notre avenir ».
Un enjeu fort pour l’économie territoriale
Sur la zone traditionnelle de blé dur, les exploitations céréalières sont principalement familiales et caractérisées par leur petite taille et leur activité diversifiée. « À ce titre, elles jouent un rôle clé dans l’aménagement et l’occupation du territoire en favorisant notamment les emplois ruraux dans des zones à contraintes naturelles importantes. »
De même, elles sont un pilier dans l’économie de la filière avec des collecteurs et des industries pastières et semoulières très dépendantes. À titre d’exemple, les trois quarts du blé dur utilisé par la semoulerie de Marseille est produit dans un rayon de 250 km.
Le blé dur, une culture adaptée aux contraintes naturelles L'Europe est le premier producteur mondial de blé dur. Cette céréale destinée à la fabrication des pâtes alimentaires, semoules et boulgour, constitue l’aliment de base des consommateurs des régions méditerranéennes européennes, où se concentrent ses zones traditionnelles de production. En France, il s’agit des régions Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur et des départements de l’Ardèche et de la Drôme. Particulièrement résistante à la sécheresse, cette culture reste la seule espèce de blé cultivable en climat aride. De plus, cette culture d’hiver est une des meilleures alternatives pour maintenir un paysage ouvert et biodiversifié : pas de concurrence estivale sur l’eau, sol couvert pendant les risques érosifs… Le blé dur est l’une des espèces les plus adaptées aux contraintes naturelles des régions méditerranéennes. |
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